Après une nuit totalement chaotique par le froid, nous prenons notre petit déjeuner sous la tente commune pour ensuite nous préparer pour l'ouverture du camp à 9.00.
Nous passons nos costumes Manel et moi avec un peu d'entraide (une première pour nous). Je coiffe Manel, qui prend le rôle de capitaine des nurses américaines. Manel m'aide à mettre mes guêtres, me voilà marinette de la Seconde DB du Général Leclerc.
Le camp ouvre ses portes sous un soleil de plomb. Et la matinée enchaîne par centaines les interpellations de touristes Français, Anglais, Américains, Espagnols pour nous prendre en photo. (Le comble pour un photographe, de passer sa journée à se faire photographier 😀 )
Au début, nous ne sommes pas très à l'aise, puis on se prend au jeu 😉 Nous décidons d'aller nous promener dans le village, où nous découvrons un cortège de véhicules militaires, l'ambiance est à son comble. Nous croisons un vétéran qui accepte de se faire prendre en photo (notre première réussite 😀 ).
Nous rentrons ensuite au camp pour déjeuner avec nos voisins 😉 Déjeuner sous la tente commune en mode cantine de guerre. Nous prenons de plus en plus de plaisir à être ici.

15.00, nous partons voir en dehors du camp ce qu'il se passe, des parachutistes tombent du ciel de-ci de-là, ils atterrissent tous sur la place centrale du village. D'ailleurs, je découvre à ce moment-là, le parachute suspendu au clocher de l'église ( en hommage à John Steele qui est resté accroché dans la nuit du 5 au 6 juin 1944). Beaucoup de civiles nous prennent en photo, les Américains sont accrocs aux selfies avec des Françaises 😀 !! Sur la place, des barrières bien rangées en formes de couloir nous interpellent, je suppose que c'est pour protéger les parachutistes et figurants. Manel, me souffle qu'il faut que l'on reste là (nous sommes seules en tenues d'époque entourées de touristes au bord des barrières), elle sent que quelque chose se passe et à la conviction que les vétérans vont arriver.
Succès ! Les vétérans arrivent sous une pluie d'applaudissements, nous les découvrons les uns après les autres. Certains s'approchent pour nous serrer la main, et échanger quelques mots d'anglais. L'émotion monte, un vrai privilège de pouvoir échanger avec eux. L'un d'entre eux pousse la chansonnette, pendant qu'un autre est fier de parader dans un véhicule d'époque.
16.30 Yannick qui nous a rejointes, et moi avons soif. Nous partons nous rafraîchir avant de repartir au camp. La fin de journée passe vite, nous mangeons tous ensemble pour ensuite assister à la simulation d'un projecteur anti-aérien qui permettait de détecter l'ennemi à des kilomètres dans le ciel. Il est ensuite l'heure d'aller se coucher.